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Ce qu’il faut savoir sur les crises hémorroïdes

Les crises hémorroïdes

Avoir des hémorroïdes est un sujet qui s’avère embarrassant pour la plupart des personnes ! Pourtant, une étude montre que pas moins de 86% de la population se plaindra de souffrir de crises hémorroïdaires à un moment de leur vie. Cette pathologie, bien que fréquente, fait peu l’objet de consultation chez le médecin. Ces crises sont très douloureuses et peuvent être très incommodantes au quotidien. Comment ces crises se manifestent-elles ? Et quelles en sont les causes ? Zoom sur ce sujet tabou que l’on connait mal.

Les hémorroïdes, un phénomène naturel 

Peu de personnes le savent, mais les hémorroïdes sont des veines présentent à l’intérieur de l’anus de manière tout à fait naturelle. Plus encore, elles sont très utiles pour notre santé ! Il n’y a donc que lorsque l’on parle de « crises hémorroïdaires » ou de « maladie hémorroïdaire » que celles-ci sont douloureuses et gênantes. 

Les hémorroïdes sont des veines qui forment des sortes de grappes situées au niveau du rectum et de l’anus. Sont aussi présentes des petites artères, des fibres musculaires ainsi que des capillaires. Les hémorroïdes contribuent à la bonne circulation sanguine dans l’ensemble du corps, mais aussi à la continence car elles sont utiles pour fermer le rectum afin de retenir les selles. Au moment de la défécation, les paquets hémorroïdaires deviennent plats afin de laisser passer les excréments. 

On distingue 2 types d’hémorroïdes : 

  • Les hémorroïdes internes : celles-ci se situent à l’intérieur du canal anal et ne sont pas visibles de l’extérieur. Elles sont généralement moins douloureuses que les hémorroïdes externes, voir indolores.
  • Les hémorroïdes externes : elles sont donc situées à l’extérieur de l’anus, autour de l’anus ou sous l’orifice rectal. Elles peuvent être gênantes et douloureuses. 

A savoir : Chez certains patients, il est possible d’observer à la fois des crises hémorroïdaires pour les hémorroïdes internes, mais aussi externes. 

Les crises hémorroïdaires : les signaux d’alerte 

On définit les crises hémorroïdaires par une inflammation des veines situées au niveau de l’anus et du rectum. Il faut savoir que, bien que douloureuses et incommodantes, ces crises sont majoritairement bénignes et ne durent que quelques jours. Les symptômes varient en fonction du type d’hémorroïdes, mais aussi du stade d’avancement de la maladie. 

EN CAS D’HEMORROIDES INTERNES

Les crises hémorroïdaires en cas d’hémorroïdes internes sont généralement moins prononcées que lorsque celles-ci sont situées à l’extérieur de l’anus. 

Dans la grande majeure partie du temps, le principal symptôme reste le sang présent dans les selles, sur le papier hygiénique voir sur les sous-vêtements lorsque les saignements sont plus importants. 

D’autres signaux peuvent vous alerter comme : 

  • Une sensation de brûlure au moment de la défécation ; 
  • Des saignements, souvent plus présents dans le cas des hémorroïdes internes qu’externes ;
  • Une sensation de gêne à l’intérieur du canal anal, qui peut être plus forte lors de la selle. 

Lorsque le système de suspension des hémorroïdes se dégrade, les hémorroïdes internes vont bouger et glisser vers le bord de l’anus : on parle alors de prolapsus hémorroïdaire. Ce phénomène peut être transitoire et ne survenir qu’au passage des selles. Mais, avec le temps, il est possible que les hémorroïdes internes soient extériorisées de façon permanente. 

Lors d’un prolapsus hémorroïdaire, on observe des suintements au niveau de l’anus, des démangeaisons et/ou des rectorragies. 

EN CAS D’HEMORROIDES EXTERNES 

La formation de veines gonflées à l’extérieur de l’anus est généralement plus douloureux. Lors de crises hémorroïdaires externes, il est possible que l’on voit alors apparaître une thrombose hémorroïdaire. Celle-ci se caractérise par la formation soudaine d’un caillot de sang. La thrombose hémorroïdaire peut aussi concerner les hémorroïdes internes, mais cela reste toutefois assez rare. 

Lors d’une crise hémorroïdaire externe, le malade peut facilement l’identifier : 

  • A cause de la douleur en allant à la selle ;
  • Des troubles de la défécation, on parle alors de « faux besoins ». En d’autres termes, c’est une envie d’aller à la selle qui n’aboutit pas, et qui est directement liée aux crises hémorroïdaires ; 
  • Des démangeaisons anales ;
  • Moins fréquemment, le malade pourra observer des saignements. Ceux-ci sont généralement plus présents lors d’hémorroïdes internes. 

Peut-on éviter les crises hémorroïdaires ? 

Les crises hémorroïdaires évoluent généralement de manière favorable. Néanmoins, il est tout à fait possible de prévenir ces crises par de simples gestes et habitudes au quotidien : 

  • Le smartphone aux toilettes : eh bien oui ! Cela peut être étonnant de lire ça, mais les médecins en parlent de plus en plus et certains études prouvent que ce phénomène aggraverait et augmenterait le risque de crises hémorroïdaires. Cela s’explique par le fait que la position assise sur les toilettes augmente la pression artérielle vers la zone du périnée, et notamment dans le rectum et l’anus. Ce qui a pour conséquence de faire gonfler les veines hémorroïdaires. En plus d’être peu hygiénique… Et évidemment, c’est la même chose avec le journal et les mots fléchés ! 
  • Avoir un bon transit : En temps normal, il est déjà conseillé de boire suffisamment d’eau et de consommer des fruits et légumes quotidiennement. Les fibres sont aussi essentielles pour un bon transit. Cela s’applique d’autant plus lorsque l’on souhaite éviter des crises hémorroïdaires, ou une récidive ;
  • Surveiller son poids : lorsque nous sommes en surpoids, et notamment au niveau du ventre, cela augmente la pression et favorise la crise hémorroïdaire ; 
  • Avoir une bonne hygiène de vie : au quotidien, cela signifie qu’il faut pratiquer une activité physique régulière afin d’éviter pleins de petits désagréments comme la constipation, la sédentarité. Il est aussi important de s’assoir régulièrement lorsque le travail exercé inclus une position debout quasi constante. Et au contraire, une activité professionnelle qui nécessite la position assise de façon prolongée demandera à ce que l’on puisse se lever régulièrement.  

A quel moment doit-on consulter ? 

Lors des crises hémorroïdaires, il est conseillé de consulter son médecin. Dans la majorité des cas, les crises hémorroïdaires durent entre 1 et 2 semaines. Toutefois, il est conseillé de consulter dès l’apparition des premiers symptômes, notamment en cas de saignements, et surtout si ces crises sont répétées. N’attendez pas que les douleurs s’aggravent. 

Il est aussi important que le médecin puisse écarter d’autres pathologies.